J'ai profité du week-end dernier pour programmer une escapade bretonne, sur l'Île de Sein, où j'avais déjà posé les pieds une fois, deux fois. Toujours l'été. Jamais sous ce ciel azur. J'ai redécouvert l'île sous un angle nouveau, j'y ai vu la mer prendre des accents turquoise que je ne lui connaissais pas là-bas, plutôt habituée que j'étais à ses bleus sourds et profonds d'Océan Atlantique.
J'y ai trouvé un endroit reprenant tout doucement son souffle après les sérieux dégâts causés par la tempête des semaines passées. Le soleil fait du bien, là-bas, à cette île, à tous ceux qui se relèvent pour l'aider à se relever, justement, leur île, à panser ses bobos, remettant les galets en place, balayant, calfeutrant les fenêtres aux vitres brisées par les vagues, sécurisant les murets, provisoirement, en attendant des travaux plus importants l'été prochain.
J'ai trouvé l'île étonnamment calme, usée, épuisée sûrement, par les récents assauts de la nature. Je l'ai trouvée farouchement digne, aussi, courageuse, à l'image du dévouement des Sénans pour nettoyer leur île tous d'un même élan.
Je l'ai trouvée plus belle encore que les autres fois, et c'est le genre d'images que j'ai eu envie de retenir.
Petit matin au départ d'Audierne
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